Je l’ai déjà indiqué dans un précédent article sur les livres pour apprendre R & Python, j’aime beaucoup les livres marketings et techniques.

Récemment, j’ai quitté un poste dans une très grande banque, après 2 ans, pour rejoindre la #startupnation chez une jeune pousse du coin qui s’est donné la mission d’accompagner la décarbonnisation des océans à l’aide de l’intelligence artificielle : Sinay. Je pense avoir lu tous les livres ou presque qui concernent l’univers startup (Lean Startup, 0 to 1, Bad Blood, Rework, bio diverses et variées…), je suis passionné de big data, machine learning, et donc de startups (plutot d’entreprises libérées en fait, mais ce n’est pas le sujet), il fallait que je vive cette expérience au moins 1 fois !

Oui mais voilà… En startup vous ne pouvez pas simplement être webmarketter, c’est trop has been… Il faut être growth hacker (on dit growth marketer maintenant d’ailleurs). Fidèle à mes habitudes j’ai donc « mangé la doc », via des articles, des vidéos, et donc des livres :

Pour aller plus vite

Petit aparté sur les métiers liés à la Growth :

Mon ami Pierre Gincheleau, SEO qui a glissé vers le SEA, a souvent l’habitude d’introduire ses confs en disant que dans l’esprit des confrères, faire une telle transition fait de vous un looser. En effet, pourquoi diable un bon SEO irait il s’abaisser à faire du SEA ??? Et bien pour le Growth Hacking c’est encore pire. Je vais pas mentir, quand j’ai annoncé que je prenais un poste de growth, les copains, virtuels comme réels, se sont bien foutu de ma gueule 🙂 J’étais un super-looser.

Pourtant sur le fond, mon activité de tous les jours est très proche de ce que j’ai pu faire lors de ma période e-commerce, basiquement : faire venir les gens sur le site, les convertir, les faire revenir, les faire convertir encore, etc…

Pour qui ne gratte pas sous la surface, le growth hacking = spammer Linkedin en se prenant pour Don Draper. Le GH va souvent être associé à un jeune âge, un niveau technique inexistant ou presque, et du spam email (et maintenant LinkedIn).

Ce n’est pas le sujet de l’article donc on va faire court :

  1. Cela n’a rien à voir, c’est juste un effet de loupe sur certains jeunes communicants se réclamant Growth Hacker (la plupart ne le sont pas)
  2. J’ai testé moi même la prospection Linkedin, les résultats sont juste au delà de tous les autres canaux si vous êtes dans le B2B, c’est grisant. Sincèrement, si avant Pinguin on vous avait dit d’arrêter de faire des liens en masse parce que c’est pas beau vous l’auriez fait ? Bien sur que non, c’était et trop facile et trop efficace. Et bien là c’est pareil, le temps que LinkedIn siffle pas la fin de la récrée, serrez les fesses parce que ça ne va faire qu’amplifier.

Enfin, il suffit de regarder les offres d’emplois et les salaires des métiers de la growth pour comprendre que c’est un bon moove de devenir SEO / Growth (d’autant que les growth sont vraiment très… basique… sur ce canal)

Bref, les livres de growth hacking maintenant.

Product-Led Growth de Wes Bush : La bible

Je suis sympa je vous fait gagner du temps. Oubliez les autres livres en dessous, plutôt médiocre si vous êtes déjà travailleur du web, et foncez sur ce livre là qui est tout bonnement exceptionnel. N’importe qui lance ou travail sur un produit dématérialisée devrait avoir lu ce livre et je pèse mes mots.

Je ne sais pas trop qui est l’auteur, à part qu’il a monté la boite éponyme : https://productled.com/

Bref, en quoi ce livre est il révolutionnaire ? Par son approche principalement. Fini les hacks, fini le coté « magicien » du growth hacking… A la place un concept extrémement simple : identifiez un problème, faites en un bon produit, pour la bonne cible, et communiquez auprès d’eux… Ah mais c’est juste du marketing en fait ? Pas que… En résumé c’est une transposition de l’approche « product management » transposée à la growth. Par exemple, vous jouez au hasard (ou pire… à l’intuition) si votre produit doit être adressé en mode freemium, free-trials, ou démo ? Le livre vous propose une méthodo pour arbitrer. Et c’est comme ça tout le livre, sur la manière de communiquer si vous êtes « top-down » ou « bottom-up », sur comment faire un bon pricing, sur comment prendre en compte les retours utilisateurs, sur comment savoir quand et comment abandonner la dernière fonction que vous avez ajouté à votre tool qui en a déjà trop  et dont tout le monde se fout…

C’est simple, j’ai trouvé le livre tellement bien que j’en ai acheté une 2eme copie que j’ai laissé au bureau pour les collègues (spoiler : tout le monde s’en fout)

Le voici :

Le Growth Hacking, G. Gambatto, F. Canevet

Je vais faire très court, je l’ai lu en entier mais rapidement… Si vous n’êtes pas très, très débutant en webmarketing, passez votre chemin. Un truc qui je trouve résume bien : comme beaucoup de littérature sur le sujet en France, c’est basé sur le vieux framework AARRR, qui est aujourd’hui considéré comme dépassé voir contreproductifs par les top growths des plus grosses startups du monde (j’en parlerais plus en détail lors de mon retour d’xp sur Reforge)

Bref, le livre quand même :

SAAS: Tous les Secrets de la croissAnce pour Accélérer la vente de votre Solution logicielle

Plutot une bonne surprise. Je n’en attendais rien mais cela se lit très bien, il n’y a rien de révolutionnaire, que des basiques, mais qui sont toujours bon à rappeler :